Test: objectif Samyang 8mm f/3.5 CS II FishEye

Premier test terrain pour moi et j’ai décidé de sortir mon dernier objectif qui a complété mon sac à dos: un FishEye low cost de la marque Samyang !

Cet objectif est pour capteur APS-C, je l’ai donc couplé à mon D7000 Nikon. Je l’ai testé pendant 2 semaines dans différentes conditions et différents domaines.

Mes tests sont tous des tests terrains, aucune mire et compagnie ! Comme moi, la plupart des photographes veulent connaître le ressenti avec leur matos, et pas juste avoir des chiffres sur une courbe FTM (Fonction de Transfert de Modulation).

Bonne lecture !

• Niveau aspect

8 mm f/3.5 Fish eye CS II

Comme je l’ai dit plus haut, c’est une gamme low cost, donc ne vous attendez pas à un emballage de qualité. C’est à dire, une boite en carton, avec des protection en plastique souple qui entoure l’objectif et sa sacoche en cuir. Mais à ce prix là, on est prévenu !

Au niveau de l’objectif lui-même, c’est la deuxième version du 8mm, je n’ai pas testé la première mais au niveau apparence, l’objectif garde les mêmes dimensions ainsi que la même formule optique. Les différences se trouvent donc sur son pare-soleil qui devient amovible et son habillage légèrement différent.

A noter que la version Nikon est doté d’une version AE, c’est à dire que l’ouverture du diaphragme se règle sur le boitier (à voir pour d’autres marques).

Inutile de nous attarder sur ce sujet.

• Première utilisation

Il faut savoir une chose, le Samyang 8mm f/3.5 CS II a une mise au point manuelle quelque soit le boitier que vous utiliserez (comme souvent chez Samyang). Ceci peut faire peur mais avec un peu de pratique est une lecture approfondi de mon cours sur la profondeur de champ, vous verrez qu’il est facile de tout avoir net. En effet, il suffit de fermer à f/8 et de faire la mise au point sur l’infinie sur la bague de l’objectif et tout est quasi net !

Au niveau de la bague de mise au point, celle-ci est vraiment souple et se trouve facilement, bien que pratiquement inutile. Le petit bémol est au niveau du montage de l’objectif sur le boitier, la zone d’accroche pour faire pivoter l’objectif est hyper serrée, on attrape vite la bague de mise au point (pas grave) ou la bague d’ouverture, qui est un peu embêtant,  pour les Nikon par exemple, car on ne pourra pas déclencher si elle n’est plus à f/22 (valeur AE).

Niveau taille, il est gros au niveau diamètre pour un APS-C et assez lourd, l’appareil a tendance à pencher en avant pour mes petits bras :-). Avec une poignée, la prise en main est tout de suite plus plaisante, le poids de la deuxième batterie équilibrant le tout.

Au final pour la prise en main, ce n’est pas de suite très simple, objectif lourd et court qui ne facilite pas son maintien dans la main. Pour finir, la mise au point peut effrayer les plus débutants.

• Qualité optique

Le point le plus important du test !

Quand on achète un fish eye, c’est pour l’angle de vue qu’il nous offre. Ici pratiquement 180° sur APS-C. A noter que je n’ai pratiquement pas remarqué de vignettage même avec le pare soleil qui est un bon point !

Cependant, voir à 180° a pour conséquence une déformation importante de l’image. Certes, cela donne des effets hors du commun, et quand on sait les utiliser, de bonnes images mais ceux qui veulent un fish eye pour du paysage seront je pense déçus et devront plutôt se pencher sur un ultra grand angle (environs 10-14 mm). Mais on peut quand même obtenir une bonne image de paysage avec un fish eye, à condition de cadrer très horizontalement ce qu’on souhaite avoir sur l’image finale. Le but étant que l’image finale doit se contenir dans le centre du cadre (donc cadrer très grand) pour éviter les zones déformées sur les cotés. Il ne restera plus qu’à rogner l’image.

On peut voir les distorsions sur le bâtiment

Là encore il faut pour cela avoir une qualité d’image très bonne, car qui dit rogner, dit perte de qualité. Et si celle-ci est mauvaise à la base, bonjour les dégâts.

Parlons en du piqué ! Pour le prix, on pourrait s’attendre à quelque chose de bof ! Et je suis agréablement surpris que le rendu soit plutôt convainquant. On est loin des objectifs de la gamme Nikon ou Canon mais plus dans le même budget non plus. Sur les 2 photos qui suivent, vous avez une prise de vue au 8mm et un crop à 100% pour juger vous même !

8mm – F/8 – 1/400e de seconde

Crop 100% – Pas d’accentuation

Dernier point sur le piqué de cet objectif et malheureusement un mauvais point, j’ai constaté quelques aberrations chromatiques à grande ouverture. Là aussi c’est rare que l’on reste à F/3.5 avec ce genre d’objectif.

• Conclusion

Pour le prix, je dois dire que cet engin m’a séduit, à environ 300 euros sur le net, on a un objectif  fish eye, de bonne qualité sans être non plus exceptionnel. La mise au point manuelle n’est pas gênante et le piqué est plutôt bon. Cet objectif est idéal pour nos photographes en herbe qui ont un sens artistique développé. Il sera par contre mis de coté par les plus professionnels qui n’auront pas la qualité optique de leurs attentes. Me concernant, je vais encore m’exercer avec ce type d’objectif, car on en devient vite fan et on recherche toujours des nouveaux effets qu’on peut obtenir avec !

• Quelques images

8mm – F/8 – 4s – Iso 100

8mm – F/5 – 1/40e seconde – Iso 800

8mm – F/3.5 – 1/40 – Iso 800